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 First of all [pv. Archi]

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Säde Laukkanen

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MessageSujet: First of all [pv. Archi]   First of all [pv. Archi] Icon_minitime1Dim 17 Jan - 12:56

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credit : adore.me ; cylonish@LJ

C'était le signal habituel qui avait tiré Säde Laukkanen des brumes du demi-sommeil où elle flottait depuis bientôt une heure. L'hymne terrien diffusé à travers toute la base. Elle trouvait ce procédé pour exacerber l'instinct patriotique d'une bêtise insondable. Et ceux qui chantaient les paroles avec la main droite sur le coeur avaient tout bonnement l'air de grands crétins. Quand réaliseraient-ils que la planète sur laquelle ils se trouvaient n'avait rien avoir avec la Terre, un regard par les hublots de la base suffisait... Elle jeta un regard empreint d'envie vers cette jungle dans laquelle elle ne pourrait jamais se balader librement. Ses poumons n'étaient pas adaptés et dans cet univers hostile, elle servirait de casse croûte au premier prédateur venu. Pourtant malgré les dangers que ce monde représentait, elle aimait beaucoup Pandora. Son ciel n'était pas encombré et elle pouvait voler librement sans tenir compte des couloirs aériens. D'ailleurs il faudrait qu'elle sorte aujourd'hui, histoire d'aller faire un tour dehors et ne pas rester confinée toute la journée dans cet endroit sordide. Le seul problème était que Sérès n'était pas disponible et qu'elle devrait demander à un supérieur l'autorisation d'aller voler sans lui. Ce qu'elle n'était pas sûre d'obtenir... Depuis qu'elle était arrivée là, elle avait pris l'habitude des regards mauvais des gradés. Certains savaient comment la jeune pilote de chasse avait été recrutée. Et à l'évidence, tous n'avaient pas apprécié qu'elle n'ait pas été sanctionnée pour avoir envoyé un supérieur à l'hôpital. Tous semblaient se moquer de ce que l'homme avait fait pour mériter ça. Quant à la jeune femme qui avait été harcelée et pour qui Säde avait mis sa carrière en danger parce qu'elle la considérait comme une amie, elle avait tout simplement coupé les ponts en arguant qu'il n'était pas bon pour toutes les deux de garder contact. Ben voyons.

Elle s'assit sur sa couchette essayant d'éclaircir son esprit et de le débarasser des derniers lambeaux de rêves qui hantait encore ses souvenirs. Puis, elle promena son regard sur sa petite cabine exigue. Ce n'était pas confortable certes mais au moins elle avait son espace. Ce genre de choses était toujours préférable aux insupportables dortoirs communs de l'académie. Car Säde avait beau être une jeune femme sympathique et chaleureuse elle n'en avait pas moins de mal à supporter H24 la présence de ses collègues. Elle aimait avoir des moments à elle où elle n'avait pas besoin de prendre part à des discussions idiotes. Des moments où elle pouvait échapper à la propagande permanente des supérieurs et de ceux qui s'étaient baptisés les "vrais" patriotes et qui prenaient toute occasion de s'exprimer pour une chance de cracher leur venin sur ce qu'ils considéraient comme contraire à leurs principes. Et qui consituait à peu près tout. La plupart de leurs représentants étaient des hommes mais la jeune pilote devait avouer que les rares femmes qui les accompagnait étaient sans doute pires qu'eux tous réunis. Ils partageaient avec bonheur un dégoût de toute démonstration d'enthousiasme, d'émerveillement et ne considéraient visiblement la planète sur laquelle ils se trouvaient comme un ennemi de plus à vaincre. Tous ou presque étaient militaires et tous ou presque avaient des rapports plus ou moins éloignés avec le boucher. Säde le connaissait de réputation et savait que bon nombre d'indigènes des diverses colonies lui devaient la disparition d'une partie de leurs proches. Sa présence sur Pandora n'augurait rien de bon...

La jeune femme une fois habillée quitta sa cabine pour rejoindre le mess où elle devait prendre un petit déjeuner. Elle croisa deux gradés qu'elle salua selon le règlement. Ceux-ci hochèrent la tête visiblement contents de voir qu'une nouvelle s'adaptait vite. Elle avait déjà pris ses repères dans la base et même si il lui arrivait encore de se perdre parfois, elle était globalement à même de se rendre d'un point a à un point b sans arrêter quelqu'un tous les dix mètres afin de vérifier qu'elle se trouvait bien dans le bon couloir. Säde avait entendu parler de la difficulté de se déplacer dans certaines bases mais elle devait avouer qu'elle avait sous-estimé la complexité de celle-ci. C'était un environnement dantesque à la hauteur de la population qu'il abritait. La base devait être capable de fournir suffisamment d'espace et d'activités à tous ses occupants pour qu'ils n'aient pas envie d'aller faire une petite balade dehors dans l'air irrespirable de Pandora pendant leur temps libre. La pilote avait pourtant entendu parler de suicides. Certains désespérés étaient tout bonnement sortis sans masque. C'était les aléas de la colonisation. De toute façon, cette planète ne serait jamais habitable au premier sens du terme... La jeune femme secoua la tête pour se sortir de ces réflexions déprimantes. Aujourd'hui, elle réussirait à obtenir de voler en solo. Peu importait qu'Adam Seres ne soit pas disponible, elle irait quand même dehors. Elle n'avait pas été envoyée de force dans cet endroit pour rester les pieds collés sur le sol. Elle savait ce qu'elle valait en tant que pilote et qu'au vu de la faune, les militaires avaient besoin de ses services. Elle venait de passer une énième porte coupe feu lorsqu'elle heurta une personne qui venait en sens inverse et qui portait visiblement un important chargement de dossier. Elle resta un instant sonnée avant de se reprendre et de regarder qui était l'imprudent qui ne respectait pas les couloirs de circulation.
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L. Archibald Hurtwood

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MessageSujet: Re: First of all [pv. Archi]   First of all [pv. Archi] Icon_minitime1Lun 25 Jan - 16:32


    Il aurait presque eut le refrain sur le bout des lèvres si l'hymne n'avait pas cessé depuis le temps d'attirer son attention. Un peu comme le son d'un réveil qui passerait en sourdine. De toute façon, Archibald était déjà réveillé depuis plus d'une heure, il n'avait donc pas eut la mauvaise surprise d'être tiré de son sommeil de façon aussi désagréable. Le réfectoire était vide, à l'exception de deux autres soldats, et un type qu'il ne connaissait pas, surement parce qu'il travaillait au labo, et depuis son arrivé, l'homme n'y avait pas posé un pied. Ne serait-ce pour son avatar. Il tâtait le terrain avec les Na'vis, et prêtait confiance au corps qu'il supportait depuis trente neuf ans. Ce n'était pas faute de s'attirer les foudres de Kasabian, et Wester ne manquait pas une occasion de lui rappeler qu'il avait couté cher à l'État, ce à quoi Archibald répondait par l'affirmative, assurant qu'il utiliserait l'avatar le plus tôt possible. Ce n'est pas comme s'il avait le choix, de toute façon, Aarle avait besoin d'une protection moins agressive que celle d'une vingtaine de militaires armées jusqu'aux dents pour négocier avec l'autre peuple. En soi, ce n'était pas une tâche anodine. Les Terriens ayant édifiée leur propre campement sur Pandora, il n'était pas simple de faire comprendre aux Na'vis comme aux Tlalocs qu'ils ne venait pas en conquérants. D'ailleurs, c'était une affabulation un peu grossière, et une erreur d'estimation que de croire que les deux populations étaient assez crédules pour ne pas sentir que l'exploitation de leur planète dépendait d'eux - et à la fragile magnanimité de l'Etat Major, par dessus tout. Pour Archibald, le résultat de ses négociations n'avait pas réellement d'importance. Il n'avait pas été envoyé ici pour prendre parti à une quelconque faction, et son unique travail consistait entre autre à escorter lorsque cela s'avérait nécessaire, à former une équipe comme il s'y était habitué sur Terre, puis remplir les dossiers concernant ses hommes. On ne lui demandait pas d'apprendre la langue, ni de se mêler des affaires minières, auxquelles il ne voulait d'ailleurs pas prendre part.

    La zone sur laquelle la base avait été établie ne représentait pas de dangers immédiats. Ils avaient pris soin de balayer chaque risques, en partie animales dans les moindres interstices qui bordaient le district sur un espace de deux kilomètres environ, assurant les allers et retours. La protection était de mise, donc, et on ne lésinait pas sur les moyens de rendre les expéditions plus sûres. Sans avoir terminé son petit déjeuner, Archibald se leva d'un bond, profitant du calme éphémère pour se rendre aux chambres du niveau inférieurs, là où les dossiers étaient rangés. Sortant de sa poche de veste le paquet de cigarettes à moitié écrasé - on ne se délogeait pas des mauvaises habitudes, n'est-ce pas ? - il y a tira la dernière clope qu'il glissa jusqu'à ses lèvres, puis l'alluma distraitement, en attendant que la porte de l'ascenseur ne veuille bien s'ouvrir. D'un geste nonchalant, il fourra sa main droite dans la poche de sa veste de service, et grimpa dans la cage. C'était encore calme pour lui aujourd'hui, mais prévoyant une semaine agitée, l'homme s'affairait à se débarrasser des formalités que lui imposaient ses supérieurs. Remplir des dossiers plus ou moins redondants, entre autre.
    Si la base était toujours éclairés, aussi bien de vie que de néons aveuglants, le silence au sous sol prenait des airs presque insalubres. Archibald déposa la paume de sa main à plat contre la paroi lisse à côté de la porte, et une voix féminine déclara l'emprunte reconnue. Il y eut un déclic, avant que l'entré ne s'ouvre progressivement parallèlement aux lumières. Le soldat rentra dans la pièce, cherchant le casier susceptible de l'intéresser. Il ne mit pas longtemps à trouver son bonheur factice - à force, on en prenait l'habitude. Archibald enfila les pochettes sous son bras avec un grognement contrarié, fit volte face avec l'intention ferme de terminer ça au plus vite. Il en venait presque à regretter la Terre, où Leila prenait en charge ces contrariétés, complétant à sa place les cases vides, alors qu'il répondait à l'oral aux questions qu'elle lui posait, occupé à d'autres choses qu'il considérait parfois plus utiles. En y repensant, il ne pouvait pas empêcher son visage de se fermer ostensiblement. Cette femme avait été la seule à qui il avait hésité à confier son avenir. Finalement, c'est Pandora qu'il avait choisi. On ne revenait pas sur ses choix. Elle serait la seule femme à avoir su le rendre fou d'elle-même, mais Archibald n'avait pas vu sa vie dessiné par une vie de famille. Il ne regrettait rien, mais cela ne l'empêcher pas de répondre fermement aux indiscrets qu'une telle histoire ne les regardait pas et qu'ils avaient mieux à faire que satisfaire leur soif de commérages.

    Dans les contemplations de son esprit, il ne fit attention ni aux battant de la porte qui s'ouvrait brusquement alors qu'il venait tout juste de remonter au rez de chaussé, ni à la jeune femme qu'il percutait de plein fouet, faisant voler les dossiers sous l'effet de surprise. Archibald siffla une injure peu courtoise, avant de relever la tête vers celle qui visiblement était aussi peu attentive que lui. Säde Laukkanen. Pilote hors pair, femme aux airs de garçons, discrète, plutôt polie, ne cherchait pas les emmerdes. Les données défilaient dans sa tête à la manière d'un ordinateur, alors qu'il la lorgnait, peu amène.

    « Je ne vous avais pas vu. » S'excusa t-il après avoir ramassé les documents épars. Il ne l'avait jamais vu, mais elle était connue pour être doté d'un formidable caractère inflexible. D'ailleurs, il lui semblait bien qu'elle irait les accompagner lorsqu'ils iraient jusqu'aux Na'vis. « Säde Laukkanen. C'est bien ça ?»

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Säde Laukkanen

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MessageSujet: Re: First of all [pv. Archi]   First of all [pv. Archi] Icon_minitime1Mer 27 Jan - 14:31

    Elle avait pensé qu'il s'agit d'un de ses nouveaux venus arrogants que les militaires appelaient entre eux les "snacks de Leo". La blague plutôt mauvaise au demeurant venait d'un fait divers qui avait eu lieu un mois plus tôt et qui ferait jaser longtemps. L'un de ces jeunes militaires fraîchement émoulu de l'académie avait voulu jouer cavalier seul. On savait que c'était un amateur de chasse et il ne cachait pas son envie de ramener un beau trophée dans le foyer parental lorsqu'on songerait à lui laisser une permission. Fils d'un riche industriel, il avait réquisitionné un appareil et était parti pour les montagnes des Hallélujah. La suite, les militaires ne l'avaient su que lorsque les Na'Vis, furieux, avaient fait transmettre via les scientifiques que les humains n'avaient pas à laisser leurs suicidés pourrir n'importe où. Les boîtes noires de l'hélicoptère avaient été récupérées puis analysées. On avait commencé à se douter de ce qui était advenu du présomptueux. Les indigènes eux-mêmes avaient fini par en faire des gorges chaudes se racontant entre eux l'histoire de l'idiot qui s'était cru plus dangereux que le toruk... L'information avait fini par remonter jusqu'aux Terriens et avait beaucoup amusé la grande majorité de l'expédition. Car ce que personne ne voulait croire réellement était bel et bien arrivé. Cet idiot de fils à papa avait voulu chasser le Leonopteryx. Et avait fini dans l'estomac de la bestiole. Pas étonnant que le surnom se soit rapidement répandu...
    Malheureusement pour Säde, ce n'est pas une de ces personnes qu'elle avait en face d'elle mais un gradé. Elle-même étant soldat de première classe, elle pouvait se permettre des libertés avec une grande partie de la population de la base, mais elle avait tout de même un certain nombre de supérieurs. Dont lui, Archibald quelque chose Hurtwood. Un lieutenant qu'on lui avait présenté comme un membre de la mission Avatar. Elle serait amenée à le charrier dans son appareil à un moment ou à un autre et le considérait comme quelqu'un qui à défaut d'être sympathique, ne pétait pas plus haut que son délicat postérieur de gradé et laissait les gens faire leur travail du moment qu'ils le faisaient correctement. On ne demandait pas à un supérieur d'être un ami mais d'être quelqu'un d'efficace et de fiable. Ce que de toute évidence, cet homme était si elle en jugeait par les rares échos qu'elle avait entendu à son propos. Reprenant conscience qu'elle l'avait bousculé, elle s'empressa de l'aider à ramasser son chargement avant de lui faire le salut réglementaire, attendant qu'il parle le premier. Il n'eut pas clairement de phrase d'excuse, mais son explication, elle n'en doutait pas en tenait lieu. Un supérieur ne demandait pas pardon de toute façon. Chez les militaires s'excuser était une expression de faiblesse et la plupart d'entre eux tenait à leur apparence de force plus qu'à leur vie. On s'adaptait avec le temps.

    Elle improvisa un salut militaire avant de répondre espérant que l'homme ne verrait pas qu'elle n'était guère habituée à le produire et que le fait qu'il se souvienne d'elle l'avait surprise. De toute façon l'enrobage et le décorum n'avait jamais été son truc. Elle était pilote, pas majorette comme elle aimait à le répéter. On l'avait embauchée pour piloter pas pour faire des courbettes. Elle essaya d'afficher une expression relativement neutre et militaire avant de répondre. Elle n'était pas d'humeur à chercher querelle à qui que ce soit aujourd'hui.

    "Veuillez me pardonner, lieutenant Hurtwood, je ne m'attendais à pas à trouver quelqu'un dans ce sens là. J'aurais du regarder devant moi au lieu de baîller aux corneilles." dit-elle en guise d'introduction. "Oui je suis bien Säde Laukkanen. Soldat de première classe, à votre service. Je peux vous aider... Vous m'avez l'air plutôt chargé."

    Se disant, elle avait rivé son regard sur l'importante pile de dossier...

    [hj : désolée pour ma réponse elle est pas top]
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